Tout a commencé il y a trois mois, quand la gendarmerie française m’a téléphoné.
Ils m’ont dit qu’ils avaient peut-être retrouvé mon aïeul.
Et ils voulaient faire des tests ADN.
D’abord, je n’ai rien compris...
Je ne savais même pas qu’ils retrouvaient encore aujourd’hui les dépouilles des soldats de la première guerre. Et puis je me suis souvenue : oui, selon les histoires familiales, mon arrière-grand père aurait bien disparu, à Verdun, en 1916. J’ai fait les tests et, effectivement, c’était lui !
Je suis d’abord allée au Fort de Loncin car, selon son dossier militaire, c’est ici et tout au long des positions fortifiées autour de Liège, que mon aïeul, Bernhard Keller a combattu au début de la guerre en août 1914.